Ce papier qu’on retrouve chaque matin dans l’atelier

Dans beaucoup d’usines, la journée commence de la même manière : un petit groupe se réunit devant le tableau de suivi de l’atelier. On y retrouve les indicateurs, le plan de charge… et souvent un papier glissé dans une pochette plastique.

Parfois, si l’équipe de nuit est bien organisée, il y a même un petit template pré-rempli collé au mur :

"Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?"

Ce matin-là, sur la ligne 3, un écart a été remonté :

• Qui : Équipe B, opérateur A

• Quoi : Défaut de sertissage

• Où : Poste 5

• Quand : 15h42

• Comment : Défaut visuel

• Pourquoi : Hypothèse — pince à recalibrer

Un réflexe bien installé : la méthode QQOQCP a été utilisée.

Mais le problème n’est pas traité.

Aucune action n’a été enclenchée.

Le chef d’équipe du matin ne sait pas si le défaut est résolu ou pas.

Et surtout, ce n’est pas la première fois que ce défaut est signalé.

QQOQCP : une méthode simple et efficace pour structurer un constat

La méthode QQOQCP repose sur 6 questions essentielles :

Issue du journalisme puis popularisée dans l’industrie, cette méthode est aujourd’hui un réflexe terrain dans les démarches qualité, sécurité, production, maintenance.

Elle est utilisée dans les démarches 8D, QRQC, résolutions de problèmes ou fiches d’écart.

Ses atouts : rapidité, clarté, accessibilité

QQOQCP est très appréciée parce qu’elle est :

• Simple à comprendre et à appliquer

• Utilisable par tous les niveaux, du terrain jusqu’au management

• Adaptable à n’importe quel secteur

• Idéale pour initier une discussion ou une analyse

Elle permet souvent d’éviter les jugements rapides ou les décisions précipitées : on commence par observer, questionner, formaliser.

C’est une méthode qui fait gagner en clarté.

Mais pas nécessairement en action.

Les limites (et les dérives) observées sur le terrain

Dans la réalité des usines, les fiches QQOQCP s’accumulent parfois sans suite :

• Aucune action enclenchée derrière

• Pas de lien entre les constats et le traitement

• Pas de suivi ou de retour aux équipes

• Répétitions non identifiées

• Documents égarés, fichiers oubliés

La méthode devient alors une formalité administrative.

Et cela démotive les équipes, qui ne voient pas l’utilité de remonter les écarts.

👉 Astuce :

Une fiche QQOQCP n’a de valeur que si elle déclenche une action, un échange, ou une décision.

Ce n’est pas une fin en soi, mais un déclencheur.

Bien utiliser QQOQCP : nos conseils

1. Évitez les réponses vagues ou génériques

   👉 Remplacez "défaut pièce" par "jeu excessif sur châssis arrière, visserie non bloquée".

   
   

2. Affichez un exemple de QQOQCP bien rempli dans l’atelier

   👉 Montrez l’exemple attendu visuellement.

   
   

3. Créez un canal clair pour la suite à donner

   👉 Fiche d’écart ? Action à affecter ? Réunion QRQC ? Cela doit être évident.

   
   

4. Centralisez les données QQOQCP dans un support vivant

   👉 Un registre partagé, ou mieux, un outil dédié.

Pour aller plus loin : structurer et capitaliser

Si QQOQCP permet de poser les bases, elle ne suffit pas à construire un système de gestion des non-conformités performant.

Il faut pouvoir :

• Suivre l’historique des constats

• Lier les observations aux actions

• Identifier les causes récurrentes

• Avoir une vision multi-site ou multi-process

• Automatiser les relances, les bilans, les indicateurs

QQOQCP + Outil structurant = impact réel

C’est là que Yxir apporte une vraie valeur :

Ils permettent d’intégrer la méthode QQOQCP dans un cadre digitalisé, traçable, collaboratif — sans alourdir les process.

🎯 Constat terrain ➝ Fiche QQOQCP ➝ Action ➝ Suivi ➝ Résultat

Une logique de boucle fermée, accessible à tous, qui transforme les observations en leviers de progrès.

📩 Vous utilisez QQOQCP sur le terrain ? Voici la suite logique.

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